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Jérémie Grandsenne est écrivain, artiste, cinéaste, musicien, fondateur et directeur de projets, curateur, critique, parolier.  
Les gens sont faits pour être heureux, pense-t-il. Lui-même s'y emploie.
C'est un être vivant, qu'on trouve à Tokyo ou à Paris.    

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Contact : contact@jeremiegrandsenne.com


Livre à paraître :
Kijū Yoshida, La Parole humaine - Interviews
Éditions Carlotta, 2024


Livres parus :
Fleurs et Fleuves, 2019
L'Inexpérience du cœur, 2018
Journées Harmonieuses et splendides, 2018
La Coexistence, 2016

2019, 90 pages
5 euros, ici
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— Vous faites quoi ?
— Je brûle des trucs.
— Lesquels ?
— Des souvenirs.
— Et vous êtes ?
— Tom Cruise.
— Enchanté. Charles de Gaulle.

- -

Le souvenir brûle encore un peu. Charles fait comme un rond-de-jambe au-dessus de son écuelle, un pas de danse, pour accompagner le brûlement, le souvenir qui part en fumée. Puis repose son pied, lève ses bras en l’air en Y, fléchit les jambes, remonte sur la jambe droite tandis que la gauche part en coup de pied sur le côté, approximatif un pas de danse.

— Je danserai pour vous, ajoute-t-il. Pour vos souvenirs.
— Ainsi soit-il. Merci.

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2018, 76 pages
Format papier, 5 euros, ici
Amazon Kindle, 0,99 euros, ici
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Résumé de l'histoire :

Amour et enterrements.

Fragilité de la vie.

Famille et violence.

Baisers.

Hommes et femmes.

Désir et désir.

Bonheur sans issue.

Été.

Vivre sa vie.

Dans la balance de notre corps, sous cette peau de nous, dans cette tête, dans ce cœur blessé, meurtri, heureux et sanglant, que retenons-nous de tout cela ? Qui, du malheur ou du bonheur, nous marque du fer le plus vif, nous définit le plus fort, nous laisse le souvenir le plus sûr ?

Fallait-il vivre ?

Fallait-il, vraiment, fallait-il vivre ?

Dans le grand chaudron de notre cœur, où se mêlent sans paroles les amours, les morts, les deuils, les fins, les coups dans la bouche, les arbres d’été, les montagnes, les animaux qui naissent, les lacs, les nuages, et face à eux encore les tortures aux autres pays, les violences qu’un homme jette sur son épouse, sur notre fille, sur notre chère aimée, et la mort dans les familles, et la guerre des malentendus, et le point de jonction de l’amour et de la haine, tout... dans ce grand bouillon crachant et aimant et souffrant de contraires, de miracles, d’accidents, d’heures limpides, de secondes terribles, de tout ce chœur mêlé que retenons-nous, non pas au jour de notre mort, mais au jour de notre vie ?

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2018, 158 pages
Format papier, 6 euros, ici
Amazon Kindle, 0,99 euros, ici
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Journées harmonieuses et splendides est à la fois la narration personnelle, d’une part, de comment et pourquoi un certain individu a pu trouver dans un certain type d’objets filmiques matière à guérison et à bonheur dans une époque où la vie était dans une sorte de convalescence, d’autre part un essai sur les objets filmiques en question, à savoir les séries d’animation japonaise, et enfin, dans une seconde partie du livre, la présentation au lecteur d’un peu plus d’une soixantaine de séries dont il a semblé à l’auteur qu’elles se donnaient comme de merveilleuses passeuses de lumière dans l’approche de la vie humaine, des réalités de l’existence, et des histoires que l’on peut, pour les éclairer, raconter à l’aide de dessins qui bougent, de personnages qui s’y incarnent, de voix, de paroles, de temporalités et d’épisodes qui se suivent.

Entouré des débris de tout ce qu’on a perdu, on reçoit comme une mer le courant animé des couleurs et des voix, des histoires, des romans, des musiques, des lumières, des couleurs, des espaces, des lendemains, des fins et des débuts, et de la suite ensuite. Et tout s’imbrique merveilleusement, parce que contrairement à la vie, quelqu’un l’a prévu, qu’au début ça commence, qu’à la fin ça finit, toujours au bon moment, quand tout a pu se résoudre, se comprendre, se dire, se faire, et que la barque des jours suivants peut s’avancer doucement sur le courant des choses, on peut la laisser s’en aller.

La Coexistence Photo Charlotte H

2016, 740 pages
15 euros, ici
Pour lire le début, cliquez sur Aperçu

La Coexistence est le titre d’un livre, parce qu’il a semblé à son auteur que c’était le titre de la vie humaine.

Le livre, écrit et modelé au long de dix années, se veut la forme globale et transmissible à l’autre, dans le désir un peu fou de lui être bénéfique, de notes sur la vie au sein de la rupture d’amour, et le sens qu’on y lit à la vie telle que l’amour peut nous l’apprendre, ou à l’amour, tel que la vie peut nous l’apprendre, de notes de voyage, de chemins de montagne, de personnes, de cygnes, de sensations et d’éphémères (du Japon, d’Islande, d’Allemagne de l’est, d’étés…), de textes à caractère philosophique et politique autour de la question du sens et de la situation de l’humain comme être, comme chemin, comme monde (en s’appuyant sur Peter Sloterdijk, Martin Heidegger, Nietzsche, Guy Debord…), ou cinématographique, artistique, musical (avec William Turner, Pierre-Auguste Renoir, Yasujirô Ozu, Kijû Yoshida, Jean-Sébastien Bach…), toutes ces formes et d’autres encore apparemment disparates et fragmentaires visant en réalité à se lier toutes ensemble le plus harmonieusement possible en situant l’être et la vie dans un monde, dans un avec l’autre, en affirmant la primauté de l’idée qu’être et vivre — et au-delà, peut-être, être heureux et vivre heureux — se situent toujours au sein d’une relation à quelque chose d’autre et quelqu’un d’autre : dans l’amour ou la perte d’amour, l’autour et la rencontre, la relation sociale et l’exploitation, dans le monde vivant, en soi-même…

Au-delà d’une quête de la vérité comme terrain multiple dont l’infinité d’angles irréguliers et inconciliables se résout peut-être, comme les champs de lave islandais, en une harmonie supérieure, l’enjeu de La Coexistence est le tâtonnement ou la mise à jour d’un chemin, ou de la possibilité d’un chemin, vers son propre désir, et vers sa propre vérité, au sein d’une relation à l’autre, et plus largement à l’altérité, avec pour horizon le bonheur au sein de la vie.

Des ombres côtoient des futurs, et toujours des bus passent, et toujours ils prennent ou posent des filles, tandis que d’autres bus attendent sur le parking, alignés au central de la société de transports, et varie discrètement la couleur des maisons, et la météo, et le temps qu’il fait dans nos cœurs, tandis que nous rentrons de la piscine ou que notre parent vient de mourir.

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