Les cheveux des chevaux sont verts comme un kiwi Les cheveux des chevaux sont verts comme un kiwi Les cheveux des cochons des coiffes améthyste En vagues ondulant sur le jour qui dit oui Qu’on dirait colorées par la main des fleuristes
Bonjour, Aujourd’hui c’est mon anniversaire, Offrez-vous une partie de jambes en l’air, On a rarement bien mieux à faire Le temps s’en va la vie espère
Entre chien et loup Il est 17 heures Et quelque J’ai mangé du beurre Avant-hier Le soir va Venir Je n’ai rien vu Venir Comme la vie S’en va Je n’ai rien vu Venir
(Rhododendrons, immaculés) Rhododendrons, immaculés La solitude de vos ombres Tombe au soleil, ombre de lait Jalousée des champs de concombres Du soleil buvons la colère Des rayons brûlons le bonheur Comme à la robe d’une mère À l’ombre apaisons notre peur
Poème-minute - Regardez enfants du bonheur Regardez enfants du bonheur Combien la rive a de désirs Soufflez aux dernières lueurs Sur l’univers comme un soupir
Poème-minute - (Si je veux je peux citer Phèdre) Si je veux je peux citer Phèdre Ou dessiner un tétraèdre L’important c’est d’aimer les cèdres Qui font plaisir aux quadrupèdes Chimpanzés humains et babouins Humains babouins et chimpanzés Sous le beau cèdre allons causer Et laissons nos soucis au loin Un jour le matin sera beau
JARDINS Près du pot de fleurs un gecko s’avance Il remue sa queue comme un labrador On n’est pas très loin de Saint-Paul de Vence Ursula me dit chéri je t’adore Moi aussi je t’aime Ursula chérie Le soleil qui luit sur tes cheveux d’or N’
Riez étés qui partirez Riez étés qui partirez Qu’à vos lèvres le rire ait lieu Que quand la mer est retirée Brille l’été sous les adieux Qu’à vos champs de blé de baisers Qu’au baiser de vos champs de blé S’accrochent les lèvres rosées D’années qui ne seraient
Seigneur qui fais des algorithmes Seigneur qui fais des algorithmes Avec le son de nos mémoires Nous calculons nos voix au rythme D’un cil oublié dans l’armoire
(Seigneur qui fais des galipettes) Seigneur qui fais des galipettes Au loin là-haut dans les nuages J’entends palpiter tes trompettes Partout dans l’air et les feuillages Dans la redescente du soir Sur les roseaux et sur les corps La nuit lentement vient s’asseoir Tes clairons résonnent encore Violons des arbres et des
L’ornithorynque et le passager Un ornithorynque adéquat Au paysage de la nuit Bel habitant tu penses à quoi Je vais au marché amphibie J’y prendrai des trucs et des fruits De la cannelle et des ciseaux De la girofle au goût de pluie Larves et pousses de roseaux Tu parais avoir bien à
ODE Résumé de l’ode : Tandis qu’à la fenêtre le soleil veille sur les postiers Et que la pluie n’est plus qu’un souvenir amer Une offre de bonheur se dépose à tes pieds Donne-moi ton feu vert beau conquérant des mers Et reçois désormais délivrés intégraux Par mail
Lapin Sur terre un lapin Près d’un arbre dort Lapin mon copain Dit un sémaphore Regarde bien ça C’est un vrai smartphone Il prépare pas la harissa Mais il téléphone Tout interloqué Lapin se retourne Regarde l’objet Et puis se détourne
PIZZA Le jour est un gorgonzola Crémeux comme une crème bleue Le chat s’étire et lit Zola Les habits du jour sont sableux Le ronron donne aux hortensias La couleur d’une ritournelle La chanson des jours c’est Lucia Son nom change elle est éternelle Un vieux Mickey saisit
Comme à Nouméa J’aurais bien besoin d’une bonne douche Six jours que je suis sur une souche À contempler les bananiers Entouré de mer et de mouches Ni pizzeria ni bar-tabac L’île descend en contrebas C’est sur des herbes que je couche Les palmiers m’attendent là-bas Un goéland
En attendant que les pommiers En attendant que les pommiers Donnent des fruits pour les manger Je dévisage les palmiers Qui déchiffrent mon âme âgée Vies enfuies de tous nos passés Surprises que le temps réserve Nos corps épris et cabossés Recherchent l’abri de vos lèvres Reverrons-nous les vieux rivages Où nous aimions à
Février d’hiver Tiens je me suis dit que tiens j’allais écrire un truc. Ici il fait beau, il est midi et quelque, je suis un peu embrumé et une casquette traîne sur mon lit. Vous savez tout. Tiens aujourd’hui aussi j’ai eu envie d’écrire un truc. Mais j’
Autre poème de mi-janvier Le temps avance plus vite que moi En fait il n’avance pas il passe En fait il fait comme moi je passe Sans avancer beaucoup ma foi
Poème de mi-janvier Au réveil j’ai mangé une pomme. Elle était rouge orange tout ça Un peu couleur de l’automne Pourtant c’est l’hiver J’ai noyé ce déchirement existentiel dans un café En regardant par la fenêtre le beau soleil D’hiver